
Le bien-être animal est une préoccupation croissante qui mérite toute votre attention. Il va au-delà de la bienveillance envers les animaux, en reconnaissant leur sensibilité et leur capacité à ressentir des émotions.
Défini par l’ANSES en 2018, le bien-être animal désigne un état mental et physique positif, basé sur la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux des animaux. Ces êtres vivants, capables de ressentir douleur, peur, plaisir et satisfaction, ne doivent pas être considérés comme de simples objets.
| # | Donnée | Valeur | Source officielle / document référencé |
|---|---|---|---|
| 1 | Estimation du nombre de chats et de chiens détenus en France | ≈ 16,6 millions de chats + ≈ 9,9 millions de chiens (2024) | Ministère de l’Agriculture – « La lutte contre l’abandon des animaux de compagnie » (agriculture.gouv.fr) |
| 2 | Nombre d’animaux abandonnés (chats et chiens) en France | 330 855 animaux abandonnés en 2022 | Question parlementaire n°127 – Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr) |
| 3 | Français jugeant important de protéger le bien-être des animaux d’élevage | 96 % | Étude « Les attentes des Européens sur le bien-être animal » (fondation-droit-animal.org) |
| 4 | Nombre de praticiens en ostéopathie animale recensés (France) | 1 462 praticiens (mai 2022) | Étude démographique des ostéopathes animaliers (collectif-osteopathes-animaliers.fr) |
| 5 | Français favorables à l’interdiction de toute expérimentation animale | 86 % (2025) | IFOP – « Les Français et le bien-être des animaux – Vague 8 (2025) » (ifop.com) |
Le bien-être animal est une préoccupation croissante qui mérite toute votre attention. Il va au-delà de la bienveillance envers les animaux, en reconnaissant leur sensibilité et leur capacité à ressentir des émotions.
Défini par l’ANSES en 2018, le bien-être animal désigne un état mental et physique positif, basé sur la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux des animaux. Ces êtres vivants, capables de ressentir douleur, peur, plaisir et satisfaction, ne doivent pas être considérés comme de simples objets.
Garantir une vie digne aux animaux, qu’ils soient d’élevage, de compagnie ou sauvages, est essentiel. L’organisation mondiale de la santé animale souligne le lien entre bien-être animal, santé humaine et durabilité. En France et dans l’Union européenne, des cadres juridiques protègent les animaux en matière d’élevage, soins vétérinaires et lutte contre la maltraitance.
Les 5 libertés fondamentales du bien-être animal

Pour assurer le bien-être des animaux, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) s’appuie sur un cadre essentiel : les cinq libertés fondamentales. Énoncées en 1965 et reconnues mondialement, ces libertés définissent les attentes de la société concernant les conditions de vie des animaux sous la responsabilité humaine. Elles servent de base scientifique et éthique pour évaluer et améliorer le bien-être animal, que ce soit dans le cadre de l’élevage, des animaux de compagnie ou de la protection animale.
Liberté de faim et de soif
La première liberté fondamentale garantit à l’animal l’absence de faim, de soif et de malnutrition. Cela signifie qu’il doit avoir accès, de manière régulière et suffisante, à de l’eau fraîche et à une alimentation équilibrée adaptée à ses besoins spécifiques.
Cette liberté ne se limite pas à simplement nourrir l’animal. Elle exige une attention particulière à la qualité nutritionnelle des aliments proposés. En pratique, cela inclut l’inspection régulière des mangeoires et abreuvoirs pour s’assurer que l’animal peut se nourrir et s’hydrater correctement. Dans le cadre de l’élevage, cette obligation devient encore plus importante.
Liberté de confort physique
La deuxième liberté concerne l’absence de stress physique ou thermique. L’animal doit bénéficier d’un environnement permettant de maintenir sa température corporelle et son confort général. Cela inclut l’accès à un abri adéquat, un espace de vie adapté et des conditions climatiques convenables.
Concrètement, cela implique de créer un environnement apaisant et sécurisé, avec des aménagements spécifiques tels que des lieux protégés pour les jeunes animaux ou des espaces calmes pour les animaux stressés. Cette liberté souligne l’importance de la qualité de l’habitat et des conditions matérielles dans lesquelles évolue l’animal.
Liberté de douleur, de blessure ou de maladie
La troisième liberté stipule que l’animal ne doit pas souffrir de douleur, de blessures ou de maladies. Cela nécessite une approche préventive rigoureuse de sa santé. Vous devez garantir l’accès à des services vétérinaires, organiser des déparasitages et des vaccinations réguliers, et maintenir une hygiène irréprochable dans ses lieux de vie.
En cas de maladie ou de blessure, l’animal doit recevoir des soins appropriés sans délai. Cette responsabilité s’étend jusqu’à la fin de vie de l’animal, moment où il est essentiel de réfléchir à sa qualité de vie et, si nécessaire, de lui offrir une fin respectueuse.
Liberté d’expression comportementale normale
La quatrième liberté assure à l’animal la possibilité d’exprimer les comportements normaux propres à son espèce. Par exemple, un chien a besoin d’interactions sociales, un chat peut ressentir le besoin de chasser, et chaque animal possède des besoins comportementaux spécifiques.
Cette liberté marque une transition essentielle entre la simple bientraitance et le véritable bien-être animal. Pour la respecter, l’environnement de l’animal doit être adapté à ses caractéristiques naturelles : les espèces sociales doivent vivre en groupe, les animaux actifs doivent pouvoir se déplacer librement, et tous doivent avoir accès à des stimulations adaptées. En satisfaisant ces besoins comportementaux, vous contribuez pleinement à l’épanouissement de l’animal.
Liberté de peur et de stress
La cinquième liberté met en avant l’importance de protéger les animaux contre la peur et la détresse. Cela implique de leur offrir des conditions de vie qui préservent leur bien-être mental, en évitant toute situation pouvant engendrer des souffrances psychologiques.
Pour garantir cette liberté, il est essentiel d’adopter des gestes doux et rassurants lors des manipulations. Il faut également veiller à minimiser les éléments stressants, comme la présence de prédateurs potentiels. Dans le cadre de l’élevage, cela peut inclure la séparation des animaux par âge ou par sexe si nécessaire, ainsi que la création d’un environnement sécurisé et sans menaces.
Respecter cette liberté signifie reconnaître la sensibilité émotionnelle des animaux et leur droit à une vie exempte de peur excessive ou d’anxiété chronique.
En pratique, comment évaluer le bien-être animal ?

Outils et méthodes d’évaluation
Pour évaluer le bien-être animal, divers outils et méthodes ont été développés. Ces derniers reposent principalement sur l’observation comportementale et des mesures physiologiques. Parmi les outils les plus reconnus, le protocole Welfare Quality® occupe une place importante à l’échelle mondiale.
Ce système s’articule autour de quatre grands principes : une bonne alimentation, un bon logement, une bonne santé et un comportement approprié. Il privilégie des mesures dites “basées sur l’animal”, comme l’état corporel, la présence de blessures ou encore l’expression comportementale. L’évaluation combine un questionnaire détaillé portant sur l’environnement et les pratiques, ainsi qu’une observation directe à l’aide d’éthogrammes, qui recensent les comportements normaux de l’espèce. Cela permet de quantifier de manière objective le bien-être des animaux.
Exemples de bonnes pratiques dans les élevages et refuges
De nombreux élevages et refuges ont mis en place des méthodes d’audit et d’auto-évaluation pour améliorer le bien-être animal. Par exemple, en France, l’outil Boviwell offre aux éleveurs un diagnostic précis en observant un échantillon représentatif d’animaux, tout en inspectant leur environnement et les soins qui leur sont prodigués.
Ces audits, qui durent environ deux heures, permettent d’attribuer un score classant l’exploitation de “non classée” à “excellente” selon divers critères. Ils identifient également des leviers concrets pour améliorer les conditions de vie des animaux. Ces démarches reflètent un engagement fort en faveur du bien-être animal et encouragent l’adoption de pratiques respectueuses au quotidien.
Les défis de l’évaluation et améliorations potentielles
Malgré les progrès réalisés, l’évaluation du bien-être animal demeure complexe et confrontée à plusieurs défis. L’un des principaux enjeux est la prise en compte de la dimension subjective du bien-être, car chaque animal ressent la douleur, la peur ou le stress de manière différente.
De plus, les indicateurs physiologiques, comme la mesure du cortisol, sont rarement utilisés en routine en raison de leur caractère invasif et de leur coût élevé. Il est donc important de développer des outils simples, fiables et standardisés, qui combinent mesures comportementales, physiologiques et environnementales.
La formation des auditeurs et la standardisation européenne des critères sont également essentielles pour garantir la cohérence et la rigueur des évaluations. Enfin, ces méthodes doivent être adaptées à toutes les espèces et continuellement mises à jour pour mieux refléter la réalité et répondre aux besoins des animaux dans leur environnement de vie.
L’implication du consommateur dans le bien-être animal

Comprendre les labels de bien-être animal
En tant que consommateur, il est primordial de savoir lire et comprendre les labels et étiquettes présents sur les produits d’origine animale. En France, l’Étiquette bien-être animal se distingue par son approche innovante et unique, proposant une échelle de notation allant du niveau A (exigences supérieures) au niveau E (standard minimal). Ce système permet de repérer facilement le niveau de bien-être animal respecté tout au long de sa vie, de l’élevage jusqu’à l’abattage.
En parallèle, d’autres labels comme l’Agriculture Biologique ou le Label Rouge imposent des critères stricts, visant à réduire la souffrance animale et à garantir des conditions de vie respectueuses. Ces labels s’appuient sur des référentiels validés par des experts et des organismes indépendants, assurant ainsi une information fiable et transparente pour les consommateurs.
Impact des choix de consommation sur le bien-être animal
Chaque achat que vous réalisez influence directement le bien-être animal. En choisissant des produits portant des labels ou des étiquettes de bien-être, vous encouragez les éleveurs et les filières à adopter des pratiques plus respectueuses. Ces démarches, soutenues par des audits réguliers et des observations sur le terrain, permettent d’améliorer les conditions de vie des animaux, de réduire leur souffrance et de valoriser les efforts des professionnels engagés.
En France, une majorité de consommateurs affirment tenir compte de ces labels dans leurs achats. Cela reflète une demande sociale forte et croissante en faveur d’un bien-être animal renforcé.
Actions concrètes que les consommateurs peuvent prendre
Vous avez la possibilité d’agir concrètement pour le bien-être animal. Pour cela, privilégiez les produits certifiés, informez-vous sur les critères des différents labels, et optez pour des filières qui valorisent la transparence et la traçabilité. Vous pouvez également participer à des campagnes de sensibilisation, soutenir des initiatives locales ou nationales, ou encore demander davantage d’informations sur les conditions d’élevage auprès de votre animalerie ou de votre boucherie.
Enfin, n’hésitez pas à encourager les professionnels qui s’investissent dans une démarche d’amélioration continue du bien-être animal. Chaque geste individuel contribue à un changement collectif et durable.
En bref
Le bien-être animal repose sur trois piliers essentiels : la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux, la prévention de la souffrance et la reconnaissance de la sensibilité des animaux. Pour garantir une vie digne à tous les êtres animaux, il est important de respecter les cinq libertés fondamentales, d’effectuer des évaluations rigoureuses et d’encourager l’implication active des consommateurs.
Chaque geste compte : informez-vous, choisissez des produits portant des labels de bien-être animal et soutenez les initiatives qui œuvrent pour améliorer la condition animale.
Ensemble, nous avons le pouvoir de faire évoluer les pratiques et de construire un monde plus respectueux de la vie animale.
FAQ
Les signes de mal-être chez un animal incluent :
-Stéréotypies
– Agressivité
– Insensibilité à l’environnement
– Hypervigilance
– Modification de l’activité (diminution du repos ou de l’appétit)
– Comportements de frustration
– Retrait social
– Troubles du toilettage ou du sommeil
Ces signes permettent de détecter rapidement un mal-être et d’agir en conséquence.
Pour améliorer l’environnement d’un animal en captivité, plusieurs actions peuvent être mises en place :
– Stimuler ses sens avec des sons, textures et odeurs variées
– Créer un habitat diversifié avec des structures naturelles et objets manipulables
– Proposer des jeux cognitifs comme des puzzles
– Varier la nourriture (formes nouvelles, caches alimentaires)
– Favoriser les interactions sociales
– Introduire des changements réguliers dans l’espace
Ces initiatives encouragent les comportements naturels, réduisent le stress et améliorent le bien-être global de l’ani
Les émotions positives jouent un rôle important dans l’évaluation du bien-être animal :
– Elles reflètent un état mental positif et un épanouissement
– Elles vont au-delà de la simple absence de souffrance
– Elles permettent de mesurer la satisfaction des besoins et le plaisir
– Elles favorisent le développement des compétences et la résilience
Prendre en compte les émotions positives améliore la qualité de vie de l’animal en intégrant son ressenti et sa subjectivité. Encourager ces émotions, par exemple via des activités comme le jeu, aide à créer un environnement enrichissant et stimulant, essentiel au bien-être global.
De nombreux professionnels collaborent pour surveiller et améliorer le bien-être animal :
-Éleveurs
-Vétérinaires (sanitaires et mandatés)
-Agents des services vétérinaires
-Auxiliaires de santé animale
-Inspecteurs et enquêteurs en protection animale
-Soigneurs animaliers
Référents bien-être animal dans les élevages
Ces experts travaillent ensemble pour prévenir, contrôler et optimiser les conditions de vie des animaux.

Parce que nos animaux méritent le meilleur, nous partageons notre expertise pour vous guider vers les meilleures pratiques de bien-être. Du chien au cheval, découvrez comment prendre soin de vos compagnons avec une approche globale et respectueuse.

